Infiltration de la hanche : combien de temps ça dure vraiment ?

14/11/2025

L’infiltration de la hanche soulage, mais ne répare pas l’articulation. Bonne nouvelle : les corticoïdes soulagent en moyenne 1 à 3 mois, tandis que l’acide hyaluronique peut durer jusqu’à 6 mois. Dans la vraie vie, 70 à 80 % des patients ressentent une amélioration nette de la douleur et de la mobilité. La suite dépend de votre âge, votre poids, votre niveau d’activité physique et du degré d’usure de l’articulation. L’objectif ? Gagner des semaines (parfois des mois) de confort, puis prolonger l’effet par une prise en charge globale.

Durée d’efficacité : ce qui compte vraiment

Vous voulez savoir « combien de temps je vais être tranquille » après une infiltration de la hanche ? La durée dépend d’abord du produit injecté, ensuite de votre profil et enfin de la précision du geste (guidage par imagerie médicale recommandé). Concrètement, les corticoïdes agissent vite (48 h) : une petite gêne peut survenir post‑geste thérapeutique dans les 24–48 heures, puis la douleur décroit progressivement. Le pic d’efficacité se situe entre la 1re et la 4e semaine, avant une décroissance lente. Le bénéfice dure le plus souvent 1 à 3 mois. Ce scénario aide beaucoup lors d’une poussée inflammatoire aiguë d’une articulation douloureuse où il faut couper le feu rapidement.

Côté visco‑supplémentation, l’acide hyaluronique fonctionne autrement : l’effet est différé (7 à 10 jours) car on vise un rôle lubrifiant et mécanique dans l’articulation. Ici, l’amélioration peut tenir jusqu’à 6 mois, parfois davantage selon les situations favorables. Certaines formulations se font en 1 injection, d’autres en 3 injections espacées d’une semaine : ce choix se discute avec votre médecin en fonction de votre douleur, de votre activité physique et des contraintes pratiques. Dans tous les cas, une infiltration intra‑articulaire reste un traitement symptomatique, pensé pour réduire la douleur et gagner en mobilité le temps que les traitements complémentaires fassent leur travail.

Pourquoi les durées varient‑elles autant d’une personne à l’autre ? Parce que l’usure articulaire n’est pas la même, parce que le poids change le jeu (la hanche est une articulation portante), et parce que votre niveau d’effort après l’injection influence la tenue de l’effet : trop d’impact, et l’effet s’épuise plus vite ; trop de sédentarité, et les muscles stabilisateurs ne soutiennent pas l’articulation. Ajoutez‑y le nombre d’infiltrations antérieures : les répétitions rapprochées tendent à diminuer l’efficacité au fil du temps. Dans la pratique, la majorité des patients (70 à 80 %) rapporte une amélioration notable, et dans certains cas favorables, le répit peut approcher un an. Gardez en tête la règle simple : ne pas dépasser 3 infiltrations par an dans la même articulation.

Autre question fréquente : « corticoïdes ou acide hyaluronique, que choisir ? » Les corticoïdes sont les plus rapides à calmer les douleurs articulaires inflammatoires, avec un effet maximum autour de la 2e semaine et une tenue de 1 à 3 mois. L’acide hyaluronique s’adresse plutôt aux douleurs d’arthrose, avec un effet qui s’installe en 7–10 jours et peut durer jusqu’à 6 mois. Le guidage échographique ou radiologique améliore la précision de l’injection et donc les chances de succès. Dans tous les cas, on parle de soulagement temporaire : la suite repose sur la kinésithérapie, l’ajustement de l’activité, voire des traitements médicamenteux (antalgiques, AINS) si nécessaire.

Après l’injection : repos, reprise et renouvellement

La question « que faire juste après ? » revient toujours. Prévoyez un repos relatif de 24 à 48 heures : pas d’effort intense, pas de sport, pas de port de charges lourdes, mais on marche un peu pour entretenir la mobilité. La conduite est à éviter le jour même (l’anesthésique local peut perturber la sensibilité), et la baignade est déconseillée pendant 24 h pour limiter le risque infectieux ; la douche est possible avec un pansement étanche. La glace (15 minutes, plusieurs fois par jour) aide à calmer la douleur post‑geste thérapeutique. Une « flare reaction » (recrudescence transitoire de la douleur) est fréquente et bénigne ; en revanche, fièvre > 38 °C, rougeur étendue, chaleur marquée, gonflement ou écoulement au point d’injection doivent faire consulter en urgence. Rassurant : les infections après infiltration sont très rares (< 0,1 %).

Et la reprise des activités ? Progressive. Travail sédentaire : souvent possible dès le lendemain si la douleur est modérée. Efforts physiques : plutôt 15 jours d’attente avant de charger la hanche. Conduite : possible le lendemain en l’absence de douleur, avec prudence sur les longs trajets (attendre 3 à 5 jours). Pour bouger sans casser l’effet : marche courte, exercices doux et, après 15 jours, natation ou vélo tranquille. Les sports à impact sont à éviter pendant environ 4 semaines pour prolonger l’efficacité. L’idée n’est pas d’arrêter de vivre, mais d’épargner l’articulation le temps que l’infiltration fasse son œuvre.

Vous vous demandez comment « tenir » plus longtemps entre deux infiltrations ? La kinésithérapie est votre alliée : renforcer les muscles stabilisateurs autour de la hanche (fessiers, rotateurs) diminue la charge sur l’articulation et prolonge l’effet. Adapter l’activité physique compte tout autant : remplacer l’impact par des activités douces (comme la marche mesurée, le vélo souple, la natation) évite d’user le bénéfice trop vite tout en entretenant la mobilité. Le poids est déterminant : perdre 5 à 10 % de son poids réduit la pression sur la hanche de 4 kg par kilo perdu, ce qui améliore le confort et l’efficacité des traitements. Enfin, des traitements médicamenteux (antalgiques, AINS sous avis médical) peuvent aider à passer les caps douloureux, sans remplacer l’ajustement du mode de vie.

« Quand refaire une infiltration ? » Quand la douleur revient et que la gêne redevient significative malgré les mesures de fond, une nouvelle injection peut se discuter avec votre médecin. Évitez de dépasser 3 infiltrations par an dans la même articulation, afin de préserver le cartilage et de garder de la marge thérapeutique. Rappelez‑vous : les corticoïdes sont utiles pour calmer vite (1–3 mois de tenue), l’acide hyaluronique est intéressant pour un effet lubrifiant plus durable (jusqu’à 6 mois). Le contrôle par imagerie (échographie/radiographie) aide à optimiser le geste à chaque séance. Si l’efficacité diminue au fil des répétitions ou si la douleur persiste, d’autres traitements non chirurgicaux peuvent être envisagés (par exemple kinésithérapie renforcée, traitements médicamenteux, adaptation de l’activité). La chirurgie (prothèse) n’entre en scène qu’en dernier recours, lorsque la gêne reste majeure malgré une prise en charge bien conduite.

En résumé opérationnel : les corticoïdes soulagent vite pour 1 à 3 mois, l’acide hyaluronique met 7–10 jours à agir et peut tenir jusqu’à 6 mois, 70–80 % des patients vont mieux, le pic d’efficacité est entre 1 et 4 semaines, la durée dépend de l’usure, du poids et de l’activité, le guidage échographique/ radiologique améliore la précision, le repos relatif 24–48 h est souhaitable, les effets secondaires sont rares, et on limite à 3 infiltrations/an. Restez acteur de votre traitement : bougez intelligemment, faites de la kiné, allégez la charge sur la hanche ; c’est ainsi que le soulagement dure le plus longtemps.

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